De La Passion Patriotique

Pour lire en arménien cliquez sur Հայրենասիրական մոլության մասին

Ֆրաներենից թարգմանեց Նվարդ Վարդանյանը

Denis Donikian, Paris, 17 juin 2018

1

Étrange chose que la passion patriotique.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que les récents événements d’Arménie ont permis d’observer combien les Arméniens du monde entier étaient en proie à des sentiments antagonistes. En trois semaines, non seulement nous avons assisté à des renversements de situation mais aussi à des virevoltes de comportement tant là-bas qu’en diaspora. Ainsi, par dépit amoureux, tel thuriféraire du pouvoir Sarkissian se changeait brusquement en contempteur de la chose arménienne tellement son esprit conservateur restait sonné par le coup de jeunesse que lui avait assené Erevan. Quant à ces protestataires, fous amoureux de leur leader, on les voyait, en un clignement, se soulever dans un même mouvement d’exécration envers les députés et potentats oligarchiques qui les auront menés en bateau durant 20 années et plus. Comme si le terreau de la nouvelle idolâtrie s’était constitué à partir d’une lente et sûre détestation. Comme si au mépris subi durant plus de vingt ans on répondait par un mépris unanime et concentré. Comme si en chaque passionné cohabitaient l’amour du pays et la haine de ce qui contrarie cet amour. Comme une même pièce de monnaie habile à montrer en un clin d’œil tantôt sa face et tantôt son envers, la passion patriotique est assez agile pour vous baiser la joue ou vous offrir son cul selon que vous la respectez ou pas.

Pour lire en arménien cliquez sur Հայրենասիրական մոլության մասին

Ֆրաներենից թարգմանեց Նվարդ Վարդանյանը

Denis Donikian, Paris, 17 juin 2018

1

Étrange chose que la passion patriotique.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que les récents événements d’Arménie ont permis d’observer combien les Arméniens du monde entier étaient en proie à des sentiments antagonistes. En trois semaines, non seulement nous avons assisté à des renversements de situation mais aussi à des virevoltes de comportement tant là-bas qu’en diaspora. Ainsi, par dépit amoureux, tel thuriféraire du pouvoir Sarkissian se changeait brusquement en contempteur de la chose arménienne tellement son esprit conservateur restait sonné par le coup de jeunesse que lui avait assené Erevan. Quant à ces protestataires, fous amoureux de leur leader, on les voyait, en un clignement, se soulever dans un même mouvement d’exécration envers les députés et potentats oligarchiques qui les auront menés en bateau durant 20 années et plus. Comme si le terreau de la nouvelle idolâtrie s’était constitué à partir d’une lente et sûre détestation. Comme si au mépris subi durant plus de vingt ans on répondait par un mépris unanime et concentré. Comme si en chaque passionné cohabitaient l’amour du pays et la haine de ce qui contrarie cet amour. Comme une même pièce de monnaie habile à montrer en un clin d’œil tantôt sa face et tantôt son envers, la passion patriotique est assez agile pour vous baiser la joue ou vous offrir son cul selon que vous la respectez ou pas.

Le lecteur qui nous lit en ce moment et nous-même qui écrivons sommes d’autant plus inconscients de cet passion qu’elle n’existe que par nous et nous constitue comme un attachement animal à la nation arménienne. Dès lors, si nous sommes des sujets lisant ou écrivant sur la chose arménienne, nous devons être aussi regardés comme les objets mêmes de cette passion parce que nous sommes l’œil autant que le spectacle.

On a souvent dit de la haine qu’elle pouvait être une autre forme de l’amour. De fait, la haine est constitutive de la passion. Dans le cas arménien, et d’ailleurs partout où se développe la passion patriotique, la chose est telle qu’elle peut s’emparer d’une même personne devenue ainsi victime d’une pathologie touchant à la fois ses pensées et ses actes. Au nom de son peuple ou de son pays, un Arménien peut  s’autoriser à torturer, à mentir ou à trucider un autre Arménien. En l’espèce, ce droit à faire le mal est le propre de tous ceux qui défendent bec et ongle leur patrie. Les Arméniens s’étonnent que Erdogan mente sur le génocide arménien. Mais en quoi Erdogan viendrait salir l’idée qu’il a de la Turquie par un génocide ? Comme si les Arméniens ne mentaient pas pour préserver l’image qu’ils ont d’eux-mêmes. De fait, dans ce cas de figure, tout devient permis, l’amoralité plutôt que l’immoralité. Ainsi, toute morale patriotique aurait le devoir, sinon le droit, de transgresser la morale pour sauvegarder la nation.

L’histoire arménienne est jalonnée d’animosités verbales, d’inimitiés sanglantes, de rivalités secrètes ou déclarées, de trahisons. C’est que le bien de la patrie ne souffre pas d’autre conduite que suprême tant il est chose éminemment sacrée. Chacun qui se croit investi d’une mission patriotique de vigilance s’autorise à jeter des anathèmes au nom de l’intérêt national ou en fonction de références absolues qu’il estime incarner. C’est qu’en lui l’amour de la patrie se convertit au quart de tour en haine de ceux qui le dévoient. Mais ceux qui le dévoient croient à leur tour que leur contempteur est lui-même l’ennemi du bien national. Ainsi se mêlent dans un même panier de crabes des hommes relevant d’une même origine, animés d’une même animosité les uns envers les autres mais exprimant des visions antagonistes de l’intérêt national. Tout forum communautaire offre le spectacle de chaudes confrontations où chacun rivalise avec chacun de bons mots et d’idées salvatrices qui constituent autant de messages messianiques dignes d’un café du commerce.

Quand ces voix ne conduisent nulle part, elles produisent du rien, du ridicule et de la vanité. Chacun se donne une importance symbolique dont il est dépourvu dans la vie réelle. Garant de sa santé patriotique, le choc qu’il cherche à provoquer au contact de compatriotes qui pensent différemment, donc mal, rehausse à ses yeux son amour-propre, quitte à faire rire aux éclats un spectateur tenu à l’écart de ces joutes de petits titans.

En réalité, toute nation se nourrit de ce mal nécessaire pour faire valoir tels intérêts plutôt que tels autres. C’est ainsi qu’il faut voir l’activité parlementaire où des voix discordantes s’expriment au nom du bien supérieur de la patrie. Mais si ici les combats oratoires sont codifiés, sinon policés, ailleurs ils peuvent faire l’objet d’affrontements physiques redoutables. Il n’y pas de parlement où la joute oratoire ne se mue un jour ou l’autre en pugilat. En Arménie, le Parlement a même réussi à faire parler des armes tenues certes par des éléments de l’extérieur mais qui étaient probablement commandités par des responsables politiques désireux de s’imposer par la force.

En vérité, chaque membre soucieux du destin de la nation s’estime comme un acteur de sa survie. La passion patriotique individuelle n’a pas d’autre objectif que celui de garantir la pérennité du peuple. A ce titre, chacun consent à donner de sa personne pour contribuer à la réussite de cette mission. Laquelle mission est en quelque sorte inscrite dans les gênes des individus à des degrés divers. Chez certains elle investira la totalité de la personne, chez d’autres elle ne s’exprimera que de manière épisodique. Mais ne pas participer par son existence à l’éternisation de son peuple équivaudrait à ne pas faire partie de ce peuple. En ce cas, l’homme coupé de sa communauté prend le risque de devenir un être flottant, à savoir un membre libre de toute attache mais qui s’est retranché de la possibilité de s’inscrire dans la durée des siens. Cette insertion au sein d’une communauté offre une orientation à l’existence, entre une naissance qui n’est plus de hasard et une mort qui n’est plus mortelle. Bref, chaque individu se perçoit comme immortel du fait de l’immortalité supposée du peuple qu’il a nourrie de ses pensées et de ses actes, de son agressivité et de son amour.

Il faut du courage pour accepter d’être suspendu dans le vide. Un homme comme Ara Baliozian y travaille avec constance depuis des années. Reste à savoir si cette volonté de faire table rase en se débarrassant des oripeaux symboliques de l’appartenance au peuple arménien ne serait pas dans le fond une autre manière de décliner ses origines et de les chérir. De fait, les diatribes d’Ara Baliozian contre le peuple arménien sont des mots d’amour habillés d’humour noir, mais des mots d’amour quand même. Comme si la meilleure façon d’aimer son peuple serait de se fouetter jusqu’au sang en le fouettant jusqu’au sang.

Cela dit, la nation arménienne est une nation problématique qui engendre des enfants problématiques. Elle est de ces peuples rares qui restent écrasés par le contentieux d’un génocide, à savoir un deuil dont la plaie n’est toujours pas refermée. Par ailleurs, la nation arménienne souffre d’être une nation éclatée dont les fragments sont culturellement assez éloignés les uns des autres pour espérer une unité réelle et constructive. Il existe un fossé entre un Arménien d’Arménie et n’importe quel Arménien de la diaspora. Les valeurs des uns ne recouvrent pas les valeurs des autres. Et si le combat pour la reconnaissance du génocide est une priorité pour la diaspora, ce n’est pas le cas pour les Arméniens d’Arménie. Ainsi donc en diaspora le critère d’excellence en arménité serait ce combat pour la reconnaissance alors qu’en Arménie les gens qui se battent pour leur bonheur n’ont d’autre souci que de préserver leur survie et leur territoire.

Les Arméniens seraient à plaindre qui naissent dans un monde qui les a rendus fous par le meurtre de masse et qui les rend fous par la négation de ce meurtre, s’ils ne puisaient un peu de leur humanité dans des valeurs de compensation, comme la joie de vivre qui leur ouvre des parenthèses d’oubli. Pour autant, pèse sur eux l’obligation de rappeler leur humanité au monde pour l’avoir perdue en 1915. Tout Arménien qui œuvre de près ou de loin pour la reconnaissance du génocide œuvre en fait pour que soit reconnue sa propre personne tandis que perdure par le négationnisme le rejet dont lui et les siens furent et sont encore victimes. Cette rage de vouloir intégrer le monde des hommes rend fou. La passion patriotique arménienne est à la fois l’histoire d’une souffrance injustement subie et l’histoire d’une rédemption à conquérir.

2

Ainsi est la passion patriotique, bifrons (deux têtes) comme Janus, amour autant  que haine, amour en même temps que haine, amour haineux ou bien haine amoureuse comme on voudra.

Le premier mai à Erevan les foules acclamaient Pachinian dont on retransmettait en direct les déclarations à là tribune du parlement. Mais quand ces mêmes foules entendaient un  député du régime Sarkissian faire barrage à leur chouchou, ils retournaient le pouce vers le bas en guise de mise à mort. C’étaient les mêmes hommes et les mêmes femmes qui, en un clin d’œil, passaient d’une hystérie joyeuse à une hystérie haineuse. Comme si le sentiment d’amour exacerbé du peuple arménien pour lui-même pouvait mécaniquement dégainer sa part haineuse sitôt qu’on venait à le contrarier. Janus en une seule et même tête. L’amour se nourrissant d’une haine ayant le même corps, à savoir l’Arménie.

Le passionné patriotique danse ainsi tantôt sur un pied tantôt sur l’autre, exprimant une agitation qui le rend certes précieux et exemplaire aux yeux de son monde et du monde mais qui dans le fond ne lui permettra aucun répit ni équilibre jusqu’à sa mort. La passion patriotique serait donc une sorte de pathologie de l’identité dans la mesure où elle affole la raison et interdit l’accès à la sagesse. Or pour un esprit qui voudrait tendre vers l’amour plutôt qu’il ne souhaiterait verser dans la haine, cette instabilité critique n’est pas tenable. Gandhi avait résolu le problème en pratiquant le jeun protestataire ou la riposte non violente à la violence. L’Inde que j’aime ne me  jettera pas dans la haine de celui qui m’interdit cet amour. Et Mandela avait compris que la réconciliation permettait de mieux promouvoir la paix civile que l’affrontement avec les praticiens patentés de la discrimination. Leçons  que Pachinian a retenues en se donnant pour programme d’orienter une génération cyberinformée  vers l’idée de préserver l’amour au sein du peuple arménien plutôt que de bâtir son pays sur l’abîme de la vengeance. Plutôt le droit sans haine que la haine au sein du droit.

De fait, la passion patriotique démontre l’impureté de tout ce qui touche à l’humain. Si nos sentiments sont impurs, c’est qu’ils sont mêlés de boue et de lumière. Sous l’astreinte de la culture pointe la fascination des instincts. Or le premier instinct qui sommeille sous la passion patriotique est l’instinct de conservation. La mutation instantanée de l’amour de soi en haine de l’autre qui voudrait toucher à cette chose sacrée que représente le pré carré de la patrie, c’est lui.

Il faut reconnaître que dans la passion fasciste de la patrie, la haine de l’autre s’exprime au-delà de son pendant amoureux. D’autant que cette passion se sent constamment agressée. Non seulement elle se tient sur le qui-vive, mais elle n’est plus rappelée à l’ordre par l’amour premier de la patrie. Alors que ceux qui privilégient cet amour savent que toute haine qui s’exprimerait plus fort que lui pourrait détruire la patrie même. C’est pourquoi la révolution de Pachinian s’est qualifiée d’emblée de velours. Le président Armen Sarkissian aura rectifié à tort en la nommant révolution arménienne croyant que cette révolution prenait sa source dans notre culture. Allons donc ! C’est oublier que la génération qui a construit avec Pachinan un mode inédit de changement radical a appris des autres (Gandhi, Mandela, non violence…) à produire ce changement  tout en préservant la paix civile. Sachant que cette paix civile pouvait seule éviter de fragiliser les frontières. Que cette paix civile était le garant d’une stabilité durable aux frontières constamment menacées.

3.

Ce qu’ont réussi les trois présidents de l’indépendance de l’Arménie, c’est d’avoir accumulé de la haine au sein du peuple arménien durant leurs mandats. Cette haine est montée en puissance à mesure que les abus s’exprimaient sans vergogne et s’étalaient sur la place publique avec l’impunité de ceux qui ont le pouvoir dans leur poche. Comme nous l’avons déjà dit à maintes occasions, on peut  violer le peuple un temps, on ne le peut tout le temps. Arrive le moment où la masse de rancœur se traduit en répulsion. Ces présidents n’avaient pas compris que le pire ennemi du pouvoir est le manque de considération dont peuvent souffrir ceux qui subissent malversations et injustices ad nauseam sans avoir la possibilité de se défendre. Ou même s’il leur arrivait de se défendre, sans parvenirà renverser le cours des choses.

Les Arméniens de la diaspora ont dû maintes fois à chaque voyage être confrontés à cette rancœur. Qui n’a entendu les autochtones se plaindre d’un pouvoir qui n’avait d’autre objectif que de piller le pays ? C’était devenu une rengaine qui en disait long sur l’état psychologique des Arméniens, acculés à vivre en permanence dans l’aversion impuissante de leurs dirigeants.

Marchant des heures dans la forêt de Girants à la recherche d’un monastère, voici que nous tombons sur des apiculteurs. Ils nous invitent à boire du café. Et de quoi nous parlent-ils dans ce cadre enchanteur ? Non pas de leur merveilleux métier, ni de leur vie en pleine nature. Non ! Ils nous parlent de la manière dont le gouvernement Sarkissian s’emploie pour pourrir la vie du peuple arménien en lui volant son bonheur et son honneur. Un mot viendra souvent dans la bouche de l’apiculteur comme dans d’autres : « talan’ », à savoir pillage. Au retour de cette randonnée, nous serons pris en charge par un vieux grumier russe, chargé à bloc. Les « bûcherons » sont des Arméniens habitant Sarigyugh, le dernier village avant la forêt. Les troncs d’arbres ont été prélevés en toute illégalité. Mais la misère oblige à ça. Et s’ils rencontraient des policiers ? Eh bien, il leur suffira de leur graisser la patte. Car c’est ainsi que « fonctionnait » le petit peuple sous Sarkissian, qui avait pris exemple sur plus experts que lui en matière de vol. Sachant que les Arméniens pauvres pratiquaient un vol de survie, et les Arméniens riches un vol de luxe. Dans le Zanguezour, à Tatev, nous avons vu en pleine journée des hommes valides jouer aux cartes faute de travail, d’autres qui ressemblaient à des âmes errantes, tandis que certains se démenaient comme des diables pour sauvegarder le « pain du jour ». Tatev dont les habitants sont contraints de trouver leur bois de chauffage dans les forêts environnantes, par manque de gaz. Dans tel autre village, à Vorotan  plus précisément, telle personne, autrefois enrichie par la pisciculture, était à ce point déprimée qu’elle envisageait de plier bagage pour se refaire en Russie. Un tiers du peuple arménien vit sous le seuil de pauvreté, tandis que les hommes valides sont partis travailler dans les pays environnants. Sans parler des femmes qui se prostituent en Turquie. Quelles pensées peut nourrir une épouse dont le mari doit vivre en Russie pour nourrir sa famille, ou qui habite un domik sinon une maison délabrée faute d’entretien, et qui vit comme une veuve sans être veuve ? Depuis le tremblement de terre de Spitak, certaines victimes n’ont toujours pas bénéficié d’un logement décent. Qui s’en est inquiété ? Pendant ce temps, le parlement est soumis à d’autres urgences. Les députés n’ayant pas le souci chrétien de l’autre pour rendre leur dignité aux plus pauvres. Une indifférence que Sarkissian a payée au prix fort. C’est que tôt ou tard, il était voué à tomber de son arbre comme un fruit gâté par le soleil.

Ces exemples sont symptomatiques de ce que fut l’état général de la société arménienne durant les premières décennies de l’indépendance. Parmi les dommages collatéraux, figurent des histoires de famille soumises au délabrement. De fait, dans les jours, sinon les mois qui précédèrent la démission de Sarkissian, la haine qui animait le peuple arménien était à son comble. C’est la haine de ce pouvoir honni qui dévorait les cœurs d’une manière quasi générale. Si Sarkissian était resté au pouvoir, la mal-être des Arméniens se serait aggravé dangereusement. Certains qui le pouvaient avaient déjà fui à l’étranger. D’autres les auraient suivis en masse. Certains qui le pouvaient s’étaient suicidés. D’autres l’auraient fait encore. Certains étaient déjà partis travailler en Russie. D’autres auraient pris le même chemin. L’Arménie en était arrivée au point où elle avait cessé d’être une patrie pour les Arméniens. Marâtre patrie en somme. Effectivement, en l’espace de trois mandats présidentiels, les Arméniens se sont sentis pris en étau entre un devoir d’amour envers leur pays et une accumulation de haine envers le pouvoir.

Dans son histoire récente, le peuple arménien a subi plusieurs passions ( le mot étant pris cette fois au sens premier de souffrance, comme dans la Passion du Christ) : le génocide, l’ère soviétique et ces trente années de souffrante indépendance. C’est seulement sur la fin de l’ère soviétique que les Arméniens commencèrent à trouver un semblant de stabilité et de bien-être, fût-ce au prix fort d’une liberté démocratique quasiment nulle. Puis, ils entrèrent dans l’indépendance par les trois portes de l’enfer : le séisme, la guerre du Karabakh et l’effondrement du système soviétique. Les répercussions de ces trois catastrophes n’ont pas cessé de peser sur les Arméniens jusqu’à aujourd’hui. Et les trois présidents, loin de tirer avantage de l’aide internationale ou des secours de la diaspora pour résoudre les problèmes monstrueux auxquels ils étaient confrontés, les ont pervertis au profit de quelques-uns et au détriment du peuple arménien.

C’est une passion moindre qui affecte les Arméniens de la diaspora dans la mesure où leur destin a été pour l’essentiel confronté à l’exil physique, si l’on s’en tient aux premières générations du génocide, puis à un exil symbolique compte tenu du fait que les générations suivantes ont hérité de l’exil premier de leurs parents sans pour autant avoir connu leur territoire d’appartenance. En ce sens, c’est le déracinement, puis la nécessaire adaptation, et enfin le sentiment permanent d’être apatride, à savoir d’une dépossession de soi, qui constituèrent ce qu’on peut appeler à juste titre la passion des Arméniens de la diaspora.

Arméniens d’Arménie et Arméniens de la diaspora avaient des raisons différentes de haïr l’histoire qui les avait fait naître sous de mauvaises étoiles. Quand les Arméniens d’Arménie ont réussi à sublimer leur haine en espérance, les Arméniens de la diaspora ont éprouvé un même sentiment de légèreté. Car alors, la terre arménienne devenait brusquement ouverte à tous les Arméniens dispersés de par le monde. Comme si la dialectique de l’histoire s’ouvrait enfin sur la synthèse d’une réconciliation.

Il faut ici reconnaître à Pachinian un coup de génie que ses détracteurs patentés, aveuglés par le ressentiment, ne pouvaient entrevoir. Pachinian a « vu » que sur la haine qui avait pourri l’âme du peuple arménien en proie aux maltraitances de ses trois premiers présidents, nul pays ne pouvait se construire durablement. Il a délibérément décidé d’arrimer l’Arménie non seulement sur le socle du droit mais aussi sur celui de l’amour. Amour des Arméniens d’Arménie entre eux. Amour entre les Arméniens d’Arménie et les Arméniens de la diaspora. Amour des Arméniens envers leur terre et leur pays. Cette conversion demeure l’axe capital de la révolution de velours. Et il reste à parier que si les hommes suivent ce nouvel ordre national le climat en Arménie, loin d’être délétère, sera de réelle fraternité.

Ce qui manquait aux Arméniens, c’était la Foi, l’Espérance et la Confiance. Les voici revenues comme des mages pour saluer la nouvelle naissance d’un pays.

Հայրենասիրական մոլության մասին

Ֆրաներենից թարգմանեց Նվարդ Վարդանյանը

Դընի Դոնիկյան

Տարօրինակ բան է հայրենասիրական մոլությունը։

Ամենաքիչ բանը, որ կարող ենք ասել, այն է, որ Հայաստանի արդի դեպքերը թույլ տվին զննել, թե որքան էին աշխարհի հայերը հակամարտության զգացմունքներով համակված։ Երեք շաբաթվա ընթացքում ոչ միայն մասնակից եղանք իրավիճակի կտրուկ փոփոխության, այլ նաև շրջադարձերի հատու վերաբերմունքի, որքան այնտեղ, այնքան էլ սփյուռքում։ Այսպիսով, հակառակ Սարգսյանի իշխանության հանդեպ տածած նման պաշտամունքի, փոխվում է միանգամից հայկական հարցի հանդեպքննադատությունն այն աստիճան, որ նրա պահպանողական միտքը հնչում է ուժգին՝ երիտասարդության բերած հարվածից, որ Երևանում թնդաց։ Ինչ վերաբերում է այնառարկողներին՝ իրենց առաջնորդի հանդեպ ունեցած խելագար սիրո համար, տեսնում էին մեկ ակնթարթում, ինչպես է բարձրանում արգահատանքի մի շարժումպատգամավորների և օլիգարխ միապետների դեմ, ովքեր քսան տարուց ավելի խաբել էին նրանց։ Ասես նոր պաշտամունքը սահմանվել էր, սկսած հանդարտ ու վստահատելությունից։ Ասես քսան տարուց ավելի զգացած արհամարհանքին պատասխանում էին բնազդային և նախապես մշակված արհամարհանքով։ Ասես յուրաքանչյուրխանդավառ մարդու մեջ համատեղ ապրում էին երկրի սերն ու ատելությունը, որ հակասում էին նրանց սիրուն։ Այն մետաղադրամի պես, որ ճարպկորեն ցուցադրում են միակնթարթում, գիրն ու անմիջապես հետո ղուշը, այդպես էլ հայրենասիրական մոլությունը բավականին ճկուն է՝ համբուրելու ձեր այտը և հրամցնելու իր հետույքը, ըստ այնամենի դա հարգանք ներշնչում է ձեզ, թե ոչ։
 
(Այն ընթերցողը, որ այս պահին կարդում է հոդվածը և անձամբ մենք, որ գրում ենք, նույնքան անգիտակ ենք այդ մոլությանը, որ գոյություն ունի միայն մեր կողմից, այնդարձնելով մեզ կենդանի մի կապ հայ ազգի հետ։ Այդ ժամանակից ի վեր, եթե մենք այն մարդն ենք, որ կարդում կամ գրում ենք հայկական իրականությունների մասին, պետք էդիտենք նաև որպես այս մոլության միևնույն ենթական, որ տեսնում է և մասնակցում է)։
 
Հաճախ են ասել, որ ատելությունը կարող է լինել սիրո այլ տեսակի արտահայտում։ Փաստացիորեն, ատելությունը որոշիչ մոլության մի մասն է։ Հայկական հարցում, ինչպես նաևամենուր, ուր զարգանում է հայրենասիրական կիրքը, երևույթն այնպիսին է, որ կարող է տիրել նույն անձին, որ դարձել է այսպիսով պաթոլոգիայի զոհ, որը դիպչում էմիաժամանակ նրա մտածողությանն ու գործողություններին։ Հանուն իր ժողովրդի կամ երկրի, հայը կարող է թույլ տալ իրեն տանջել, խաբել կամ ոչնչացնել մի այլ հայի։ Տվյալդեպքում չարիք հասցնելու այս իրավունքը հատուկ է բոլոր նրանց, ովքեր ամեն կերպ պաշտպանում են իրենց հայրենիքը։ Հայերը զարմանում են, որ Էրդողանը խաբում էհայկական ցեղասպանության հարցում։ Բայց ինչու՞ Էրդողանը պիտի կեղտ լցներ այն գաղափարի վրա, որ ունի Թուրքիայի հանդեպ, ցեղասպանությամբ։ Իբր թե հայերը չէինխաբում պահպանելու համար այն պատկերը, որ ունեն հենց իրենց մասին։ Փաստորեն, նմանատիպ պատկերացման դեպքում ամեն ինչ դառնում է թույլատրելի, ավելի շուտ, դաբարոյազանցություն է, քան անբարոյականություն։ Այսպիսով, հայրենասիրական ամեն տեսակի բարոյականություն պարտավորություն էր ունենալու, եթե ոչ՝ իրավունք, ոտնահարելու տիեզերական բարոյականությունը, ապահովելու համար ազգությունը։
 
Հայոց պատմությունը նշանավորված է խոսքի վրա հիմնված թշնամանքներով, գաղտնի կամ բացահայտ մրցակցություններով, դավաճանություններով։ Հարցն այն է, որ հայրենիքի գերագույն շահն է, որ չպետք է տուժի, այնքան որ դա վերին աստիճանի նվիրական բան է։ Յուրաքանյուրն, ով փոխակերպված է զգում իրեն աչալրջության հայրենասիրական առաքելությամբ, թույլ է տալիս իրեն նզովել հանուն ազգային շահի կամ բացարձակ վկայակոչումների, որ հարկ է համարում մարմնավորել։ Պատճառն այն է, որ սերը հայրենիքի հանդեպ փոխարկվում է միանգամից ատելության նրանց կողմից, ովքեր շեղում են ճանապարհը։ Սակայն նրանք ովքեր շեղում են այն, իրենց հերթին հավատում են, որ իրենց չարախոսողը հենց ինքը ազգային ունեցվածքի թշնամին է։ Այսպիսով, միևնույն ցեղից սերող մարդիկ թացը չորին են խառնում, ոգևորված մեկը մյուսի հանդեպ ունեցած նույն թշնամանքից ելնելով, բայց արտահայտելով ազգության միակ միևնույն շահի հակամարտական տեսակետները։ Համայնքական ամեն տեսակի ֆորում տալիս է բուռն հակասությունների ներկայացում, որտեղ յուրաքանչյուրը մրցակցում է յուրաքանչյուրի հետ ազատության հետ կապ ունեցող լավ բառերով կամ գաղափարներով, որ ստեղծում են այնքան առաքելական ուղերձներ՝ արժանի հասարակական վայրերին։
 
Երբ այդ ձայները ոչ մեկին ոչ մի տեղ չեն ուղեկցում, ոչնչից զավեշտ, սնափառություն են ստեղծում։ Յուրաքանչյուր ոք իրեն խորհրդանշական կարևորություն է տալիս, որից զուրկ է իրական կյանքում։ Պատասխանատու լինելով իր հայրենասիրական առողջ բանականության հարցում, այն ցնցումը, որ ջանում է առաջացնել հայրենասերների հարաբերության մեջ, ովքեր տարբեր ձևով են մտածում, այսինքն՝ ոչ լավ, նրա աչքին բարձրացնում է իր ինքնասիրությունը, եթե անգամ հարկ լինի ծիծաղի պոռթկում առաջացնել այն հանդիսատեսի մոտ, որ մի կողմ է քաշված չնչին տիտանների այդ մրցախաղերից։
 
Իրականում յուրաքանչյուր ազգություն սնվում է այս անհրաժեշտ չարիքից՝ արժեքավորել տալու համար, ավելի շուտ, այդպիսի հետաքրքրությունները, քան նմանատիպ ուրիշները։ Այսպիսին պետք է տեսնել խորհրդարանային ակտիվությունը, որտեղ հակասական ձայներն արտահայտվում են հանուն հայրենիքի բարձրագույն շահի։ Բայց այստեղ բանավոր մարտնչումները, եթե ոչ՝ քաղաքակիրթ, այլ տեղում կարող են ահարկու ֆիզիկական դիմակայությունների առիթ տալ։ Չկա մի խորհրդարան, որտեղ բանավոր հռետորական մրցակցումը մեկ օրից մյուսը չվերածվի տուրուդմփոցի։ Հայաստանում խորհրդարանը նույնիսկ հաջողության է հասել խոսել տալ, իհարկե, արտաքին ուժերի ձեռքին գտնվող զենքերի մասին, սակայն որոնք հավանաբար ֆինանսավորված են քաղաքական պատասխանատու անձանց կողմից, ովքեր ցանկանում են ուժով ստանձնել դա։
 
Իրականում, ազգի համար յուրաքանչյուր պատասխանատու անդամ իրեն ընդունում է որպես վերապրողի պես մի դերակատար։ Հայրենասիրական անհատական մոլությունը չունի այլ նպատակ, քան այն, որ ապահովի ժողովրդի երկարատևությունը։ Այս իրավունքով ամեն ոք համաձայն է տալ որևէ բան իրենից, նպաստելու համար այդ առաքելության հաջողությանը։ Տվյալ առաքելությունը ինչ-որ ձևով դաջված է անհատների գեներում տարբեր չափանիշներով։ Որոշ անձանց մոտ դա կօժտի անհատի ամբողջականությունը։ Այլոց մոտ այն կարտահայտվի միայն հատվածաբար։ Բայց չմասնակցել իր գոյությամբ սեփական ժողովրդի հավերժությանը, հավասարազոր կլինի այդ ժողովրդի մասը չկազմելուն։ Այս դեպքում իր համայնքից կտրված մարդը վտանգում է իրեն վերածվելու անկայուն էակի, այսինքն, ամեն տեսակի կապվածությունից ազատագրված անդամի, որը սակայն մեկուսացած է յուրայինների տևողության մեջ գրանցվելու հնարավորությունից։ Համայնքի սրտում այս ներառվածությունը գոյությանը տալիս է կողմնորոշում՝ արդեն ոչ պատահական ծննդի և արդեն ոչ մահացու մահվան միջև։ Մի խոսքով, յուրաքանչյուր անհատ ընկալվում է որպես անմահ՝ անմահության փաստից ելնելով, ենթադրված ժողովրդի կողմից, որ սնել է այդ հավերժության գաղափարն իր մտայնություններից, իր գործողություներից, իր ագրեսիվությունից և իր սիրուց։
 
Արիություն պետք է ունենալ ընդունելու դատարկության մեջ կախված լինելու հարցը։ Արա Բալիոզյանի նման գրողը տարիներ շարունակ աշխատում է անսասան նվիրվածությամբ։ Մնում է իմանալ, արդյո՞ք տաբուլա ռազայի վերածելու այդ կամքը՝ ազատագրվելով հայ ժողովրդին պատկանող ճոռով դարձվածքների խորհրդանշանից, խորքում չէր լինելու մի այլ ձևի դրսևորմամբ, տեղի տալու իր արմատներին և պահպանելու դրանք։ Հիրավի, Արա Բալիոզյանի սուր քննադատություններն ուղղված հայ ժողովրդի դեմ սև հումորով ծածկված բառեր են, բայց, այնուհանդերձ, սիրո վրա հիմնված բառեր։ Կարծես թե լավագույն ձևը սիրելու համար իր ժողովրդին պետք է արյուն հանելու աստիճան մտրակվել, արնաշաղախ անելու աստիճան մտրակելով նրան։
 
Այս ասելուց հետո նշենք, որ հայ ազգը պրոբլեմատիկ ազգ է, որը ծնունդ է տալիս խնդիրներ ունեցող երեխաների։ Նա այն հազվագյուտ ժողովուրդներից է, որ ցեղասպանության պատճառով ջախջախված է մնում, այսինքն սգապատ, ում վերքը չի փակվում։ Բացի այդ, հայ ազգը տառապում է փշուր-փշուր լինելու պատճառով, որի կտորտանքները մշակույթի առումով, մեկը մյուսից այնքան են հեռացել, որ կարող են հույս փայփայել ունենալու իրական և կառուցողական մի միավորում։ Գոյություն ունի մի անդունդ Հայաստանի հայի և սփյուռքի որևէ հայի միջև։ Մեկի արժեքները չեն ծածկում մյուսների բոլոր արժեքները։ Եվ եթե ցեղասպանությունն ընդունել տալու պայքարը սփյուռքի համար առաջնահերթություն է, նույնը չի կարելի ասել Հայաստանի հայերի մասին։ Այսպես, եթե սփյուռքում հայականության գերազանցության չափանիշը ցեղասպանության ճանաչման պայքարն է, Հայսատանում մարդիկ պայքարում են իրենց երջանկության համար, նրանց միակ մտահոգությունը պահպանելն է ապահով կյանքը և իրենց հողատարածքները։
 
Հայերը բողոքելու տեղ կունենային, ծնված լինելով խելագարության հասցրած մասայական սպանդի ենթարկված մի աշխարհում և այդ կոտորածի ժխտողականության պատճառով խելագարության են հասցնում, եթե չհիմնվեին իրենց մարդկայնության վրա, փոխհատուցման արժեքների միջից, ինչպես ապրելու բերկրանքը, որ բացում է նրանց առջև մոռացության փակագծեր։ Այդքանի դիմաց նրանց վրա ծանրանում է պարտավորությունը՝ հիշեցնելու աշխարհին 1915 թվի իրենց մարդկության կորստի մասին ։ Յուրաքանչյուր հայ, ով աշխատում է մոտից կամ հեռվից ցեղասպանության ճանաչման հարցում, փաստորեն աշխատում է, որ ճանաչում ստանա իր սեփական անձը, միչդեռ ժխտողականության շարունակման մերժումը, որի հարցում ինքը և յուրայինները եղել և մինչև հիմա զոհ են։ Այս կատաղությունը, որ ուզում է ներգրավել մարդկանց աշխարհը, նրանց գժվեցնում է։ Հայկական հայրենասիրական մոլությունը միաժամանակ տառապանքի հարցն է, որին անարդարացի կերպով ենթարկվել է և՝ նվաճելու թողության հարցն է:
 
2
Այսպիսին է հայրենասիրական մոլությունը, երկդիմայնությունը, ինչպես Յանուսի տարբեր կողմեր շրջված երկու դեմքերն են, նույնքան սեր, որքան ատելություն, միաժամանակ սեր, որքան ատելություն, ատելի սեր կամ սիրո ատելություն, ինչպես կամենաք։
 
Երևանում մայիսի մեկին ամբոխները պահանջում էին Փաշինյանին, ում ելույթները ուղիղ վերահեռարձակում էին ազգային ժողովի ամբիոնից։ Բայց երբ այդ նույն ամբոխները լսում էին Սարգսյանի ռեժիմին հարող մի պատգամավորի, որ փակում էր իրենց սիրեցյալի ճանապարհը, շրջում էին դեպի ներքև բթամատը որպես մահվան դատապարտելու նշան։ Դրանք նույն տղամարդիկ ու կանայք էին, որ մի ակնթարթում անցնում էին ուրախ հիստերիայից ատելության հիստերիայի։ Որպես թե հայ ժողովրդի սաստկացած սիրո զգացմունքը հենց իր համար կարող էր մեխանիկորեն մարտի մղել իր ատելության բաժինը, երբ անմիջապես հակառակվում էին նրան։ Յանուսը՝ մեն միակ ու նույն դեմքով։ ՍԵրը՝ սնվելով նույն մարմինն ունեցող ատելությունից, այսինքն՝ Հայաստանը։
 
Հայրենասիրական խանդավառությունը այսպիսով պարում է նախ մեկ մի ոտքի վրա, ապա՝ մյուսի, արտահայտելով մի հուզում, որը նրան հավաստիապես դարձնում է մեծարժեք և օրինակելի իր միջավայրի և աշխարհի աչքին, բայց խորքում նրան թույլ չի տա ցմահ շունչ քաշելու ոչ մի հնարավորություն, ոչ էլ հնարավորություն։ Հայրենասիրական մոլությունը այսպիսով լինելու է մի տեսակ նույնականության պաթոլոգիա այն չափով, որ բանականությանը խելագարության է հասցնում և արգելում է ողջախոհության բռնկումը։ Ուրեմն, մի մտքի համար, որ ավելի շուտ կուզենար ձգտել դեպի սերը, քան կցանկանար շրջվել ատաելության կողմը, այս քննադատական անկայունությունը պիտանի չէ։ Գանդին որոշել էր տվյալ հարցը բողոքի դեմ հացադուլ անելով կամ ոչ սաստիկ հակաճառություն ցուցաբերելով բռնությանը։ Հնդկաստանը, որ սիրում եմ, ինձ չի գցի այն մարդու հանդեպ ունեցածս ատելության գիրկը, ով խանգարում է ինձ այդ սերը։ Իսկ Մանդելան հասկացել էր, որ հաշտությունը թույլ էր տալիս ավելի լավ առաջ տանել քաղաքացիական խաղաղությունը, քան առճակատումը՝ խտրականություն կիրառող պատենդավորված մասնագետների հետ։ Դասեր, որ Փաշինյանը հաշվի առավ ծրագրավորելով՝ կողմորոշել կիբեռնետիկայով հագեցած մի սերնդի դեպի այն գաղափարը, որ պահպանի սերը հայ ժողովրդի սրտում, քան կառուցել իր երկիրը վրեժխնդրության անդունդի վրա։ Ավելի շուտ իրավունք առանց ատելության, քան ատելություն իրավունքի սրտում։
 
Փաստացիորեն, հայրենասիրական կիրքը ցուցադրում է անմաքրությունն այն ամենի, ինչ մարդկայինի հետ է առնչվում։ Եթե մեր զգացմունքները մաքուր չեն, նշանակում է շաղախված են ցեխով ու լույսով։ Մշակույթի ենթարկվածության տակ ընդգծվում է բնազդների գայթագղությունը։ Ուրեմն, առաջին բնազդը, որ քնած է հայրենասիրական մոլության տակ, դա պահպանողության բնազդն է։ Վայրկենական փոփոխությունը, իր հանդեպ ունեցած սիրո մյուսի ատելությամբ, ցանկանալով դիպչել այդ սրբազանությանը, որ ներկայացնում է հայրենիքի շիտակ պայքարը, ինքն է։
Պետք է ընդունել, որ հայրենիքի ֆաշիստական մոլության մեջ մյուսի ատելությունն արտահայտվում է իր սիրո հակումից այն կողմ։ Այնքանով որքանով, այդ կիրքը շարունակ զգում է իրեն հարձակման ենթարկված։ Ոչ միայն նա զգաստ վիճակում է պահում իրեն, այլ կարգի չի հրավիրվում այլևս հայրենիքի հանդեպ ունեցած առաջին սիրո կողմից։ Այն դեպքում, երբ նրանք, որ առաջնություն են տալիս այդ սիրուն, գիտեն, որ ամեն տեսակի ատելություն, որ ավելի ուժգին ձևով կարտահայտվի, քան ինքը կկարողանա հենց այդ հայրենիքը ավերել։ Դա է պատճառը, որ Փաշինյանի հեղափոխությունը, ընդհանուր առմամբ, հռչակվեց թավշյա հեղափոխություն։ Նախագահ Արմեն Սարգսյանը սխալմամբ այն կուղղեր՝ անվանելով հայկական հեղափոխություն, կարծելով թե այդ հեղափոխությունը իր ակունքը վերցնում է մեր մշակույթից։ Ի՜նչ արած, մոռանում են, թե այն սերունդը, որ Փաշինյանի հետ կառուցել է հիմնավոր փոփոխման աննախադեպ ձև, ուրիշներից է յուրացրել (Գանդի, Մանդելա, ոչ կոպիտ ձևով․․․) իրագործելու այս փոփոխությունը լիովին պահպանելով քաղաքացիական խաղաղությունը։ Իմանալով, որ այդ քաղաքացիական խաղաղությունը միայն կարող էր խուսափել սահմանները թուլացնելուց։ Որ այդ քաղաքացիական խաղաղությունը երաշխիքն էր մի տևական կայունության, անընդհատ սպառնալիքի տակ գտնվող սահմանների համար։
 
3
Այն ինչ հաջողվեց Անկախ Հայաստանի երեք նախագահներին, ատելություն կուտակելն էր հայ ժողովրդի սրտում, իրենց ունեցած լիազորությունների ընթացքում։ Այս ատելությունն հզոր ձևով բարձրացավ, այն աստիճան, որ չարաշահումները անամոթաբար էին արտահայտվում և տարածվում էին հասարակության մեջ հրապարակայնորեն, այն մարդկանց անպատժելիությամբ, ովքեր իշխանությունը պահում էին իրենց գրպանում։ Ինչպես բազում առիթների դեպքում ենք ասել, կարող են որոշ ժամանակ բռնանալ ժողովրդին, բայց ամեն անգամ չեն կարող։ Հասնում է պահը, երբ ոխակալության զանգվածայնությունը նողկանքի է փոխվում ու վերարտադրվում է։ Այս նախագահները չէին հասկացել, որ իշխանության վատթար թշնամին հարգանքի պակասն է, որից կարող են տառապել նրանք, ովքեր ընդունում են ծայրաստիճան գարշանքով ծառայողական դիրքի և անարդարությունների չարաշահումներ (դրամական միջոցների յուրացումների տեսքով), պաշտպանվելու ոչ մի հնարավորություն չունենալով։ Նույնիսկ, եթե հաջողվեր նրանց պաշտպանվել, առանց կարողանալու շրջել երևույթների ընթացքը։
 
Սփյուռքի հայերը բազմիցս, ճամփորդության ընթացքում ստիպված են եղել դեմ առ դեմ կանգնել այդ դառնությանը։ Ո՞վ չի լսել տեղացիներին՝ բողոքելիս մի իշխանության դեմ, որի միակ նպատակետը երկիրը կողոպտելն է եղել։ Դա դարձել էր ծեծված արտահայտություն, որ շատ բան էր ասում հայածված հայերի հոգեբանական վիճակի մասին, մշտապես ապրելու իրենց ղեկավարների անզոր հակակրանքի մեջ։
 
Ժամերով քայլելով Կիրանցի անտառում՝ մի եկեղեցի գտնելու հույսով, ահա մենք ընկնում ենք մեղվաբույծների վրա։ Մեզ հրավիրում են սուրճ խմելու։ Եվ ինչի՞ մասին են խոսում այս հրապուրիչ միջավայրում։ Իհարկե, ոչ իրենց հրաշալի մասնագիտության մասին, ոչ էլ բնության մեջ անցկացրած կյանքի մասին։ Ոչ, նրանք խոսում են այն մասին, որով Սարգսյանի կառավարությունը հանդես է գալիս հայ ժողովրդի կյանքը քայքայելու համար՝ գողանալով նրանից նրա երջանկությունն ու պատիվը։ Մի բառ է շարունակ հայտնվում մեղվապահի բերանում, ինչպես նաև՝ մյուսների․ «թալան», որ նշանակում է կողոպուտ։ Այս զբոսանքից վերադառնալիս, մեզ վերցրեց բերնեբերան բեռնավորված փայտ տեղափոխող ռուսական մի հին բեռնատար ավտոմեքենա։ «Փայտահատները» Սարիգյուղի հայ բնակիչներ են, վերջին գյուղը նախքան անտառ հասնելը։ Ծառերի բուները լիովին ապօրինի էին տեղափոխվում։ Բայց թշվառությունն է պարտադրում այդպես վարվել։ Իսկ եթե ոստիկանների հանդիպե՞ն։ Ինչ արած, բավական է նրանց բռան մեջ մի բան խցկել։ Քանի որ այդպես էր «գործում» փոքր ժողովուրդը Սարգսյանի օրոք, որ օրինակ էր վերցրել գողության մեջ ավելի փորձառու վարպետներից։ Շատ լավ իմանալով, որ աղքատ հայերը գողություն իրագործում էին վերապրելու համար, իսկ հարուստ հայերը՝ ճոխ ապրելու համար։ Զանգեզուրում՝ Տաթևում, օրը ցերեկով տեսանք քաջառողջ տղամարդկանց, որ խաղաքարտով էին զբաղված, գործ չունենալու պատճառով։ Ուրիշների էլ, որ նման էին թափառող ուրվականների, մինչդեռ որոշ մարդիկ էլ խելագարի պես դես ու դեն էին ընկնում «օրվա հաց» հայթայթելու համար։ Տաթևը, որ ճոպանուղի ունի, ապահովված չէ գազով, ստիպում է բնակիչներին թալանել շրջակա անտառները ձմռանը տաքանալու համար։ Նման մի այլ գյուղում՝ Որոտանում, ավելի հստակորեն ոմն մի անձնավորություն՝ սովետական շրջանում հարստացած լինելով ձկնաբուծությամբ զբաղվելով, այն աստիճան էր ընկճված, որ մտածում էր հավաքել ունեցած-չունեցածը, Ռուսաստան մեկնելու՝ ոտքի կանգնելու համար։ Ժողովրդի երրորդ մասն ապրում է աղքատության շեմին, մինչդեռ առողջ տղամարդիկ գնացել են շրջակա երկրներում աշխատելու։ Չխոսենք կանանց մասին, որ պոռնկությամբ են զբաղվում Թուրքիայում։ Ի՞նչ մտքեր կարող են սնել մի կնոջ, ում ամուսինը ապրում է Ռուսաստանում՝ ընտանիքը սնելու համար կամ այդ կինն ապրում է խարխուր մի դոմիկում, քանի որ բացակայում է շինարար ձեռքը և ապրում է այրու պես առանց այրի լինելու։ Սպիտակի երկրաշարժից հետո շատ տուժած զոհեր մինչև հիմա չեն կարողացել համեստ մի տուն ունենալ։ Ո՞վ է մտահոգվել դրա համար։ Այդ ընթացքում ազգային ժողովը ավելի հրատապ գործեր ուներ։ Պատգամավորները դիմացինի հանդեպ քրիստոնեական վերաբերմունք չէին ցուցաբերում՝ վերադարձնելու ամենաթշվառ վիճակում ապրողների արժանապատվությունը։ Մի անտարբերություն, որ Սարգսյանը թանկ գնով վճարեց։ Վաղ թե ուշ նա դատապարված էր ընկնել իր ծառից, ինչպես արևի տակ փտած միրգը։
 
Այս օրինակներն հատկանշական են այն հիմնավորումով, թե ինչպիսին եղավ հայ հասարակության ընդհանուր վիճակը անկախության առաջին տասնամյակների ընթացքում։ Կողմնային վնասների մեջ ի հայտ են գալիս քայքայման ենթարկված ընտանեկան պատմություններ։ Փաստորեն, Սարգսյանի հրաժարականին նախորդող օրերին, եթե ոչ՝ ամիսներին, հայ ժողովրդին բորբոքող ատելությունը հասել էր գագաթնակետին։ Այս խայտառակ իշխանության հանդեպ ունեցած ատելությունն էր հոշոտում սրտերը, գրեթե ընդհանուր ձևով։ Եթե Սարգսյանը իշխանությունը նորից ղեկավարեր, հայերի ահավոր վիճակը վտանգավոր կերպով վատթարանալու էր։ Որոշ մարդիկ, ովքեր կարողացել էին, արտասահման էին փախել։ Այլոք զանգվածաբար հետևելու էին նրանց։ Նրանք, ովքեր կարողացել էին, ինքնասպանություն էին գործել։ Մյուսները դեռ հետևելու էին սրանց։ Որոշ մարդիկ գնացել էին Ռուսաստան աշխատելու։ Մյուսները նույն ուղին էին ընտրելու։ Հայաստանը հասել էր այն կետին, որ հայերի համար դադարել էր հայրենիք լինելուց։ Մի խոսքով, խորթ հայրենիք էր դարձել։ Հիրավի, նախագահական երեք մանդատների ժամանակահատվածում հայերն զգացին, որ անելանելի դրության մեջ են հայտնվել, իրենց երկրի հանդեպ տածած սիրո պարտականության և իշանության հանդեպ ունեցած ատելության կուտակումների միջև։
 
Իր արդի պատմության մեջ հայ ժողովուրդը բազմաթիվ մոլությունների միջով է անցել (այս անգամ բառը կիրառվում է բուն իմաստով՝ տառապանքի, ինչպես Քրիտոսի Չարչարանքը)․ ցեղասպանություն, հանրության խորհրդայնացում և երեսնամյա տառապալից անկախություն։ Միայն խորհրդային վարչակարգի վերջում էր, որ հայերն սկսեցին գտնել թվացյալ կայունություն և լավ զգացողություն՝ դեմոկրատական ազատության համար իրենից համարյա ոչինչ չներկայացնող շատ մեծ գնով։ Այնուհետև մտան անկախության մեջ դժոխքի երեք դռներով․ երկրաշարժ, Ղարաբաղյան պատերազմ և խորհրդային վարչակարգի փլուզում։ Այս երեք աղետների անդրադարձումները չդադարեցին ծանրանալ հայերի վրա առ այսօր։ Իսկ երեք նախագահները, հեռու չլինելով օգուտ քաղել միջազգային օգնությունից կամ սփյուռքի օգնություններից՝ լուծելու համար հրեշավոր խնդիրներ, որոնց հետ առերեսվել էին, նրանց բարոյազրկեցին, մի քանիսի օգտին, ի վնաս հայ ժողովրդի։
 
Դա փոքրագույն մոլություն էր, որ վշտացրեց սփյուռքի հայերին այն չափով, որ նրանց ճակատագիրը հիմնականում առճակատվել էր բնական արտաքսման հետ, եթե նկատի առնենք ցեղասպանության առաջին սերնդի մասնակիցներին, այնուհետև՝ խորհրդանշական արտաքսում, հաշվի առնված այն փաստից, որ հաջորդ սերունդները ժառանգեցին իրենց ծնողներից առաջին վտարանդիության արդյունքները, այնքան էլ լավ չճանաչելով իրենց պատկանող հողատարածքը։ Այս իմաստով, արմատախիլ լինելու հանգամանքն է, այնուհետև անհրաժեշաբար տրվող հարմարեցումը և վերջապես այն հարատև զգացողությունը, թե հայրենազուրկ են, այսինքն՝ սեփականազրկված, որ կազմեցին այն, ինչ անվանում են ճշգրիտ կերպով՝ սփյուռքահայության մոլություն։
 
Հայաստանի հայերը և սփյուռքի հայերը տարբեր պատճառներ ունեին ատելությամբ լցվելու պատմության հանդեպ, որ նրանց անհաջող աստղի տակ էր ծնել։ Երբ Հայաստանի հայերին հաջողվեց սուբլիմացնել իրենց ատելությունը հույսով, սփյուռքի հայերը նույն թեթևության զգացողությունն ունեցան։ Քանզի այդ ժամանակ հայկական հողը միանգամից բացվում էր աշխարհով մեկ սփռված բոլոր հայերի դիմաց։ Կարծես պատմության դիալեկտիկան վերջապես բացվում էր վերահաշտվողականության համադրության վրա, որ մինչ այդ չէր կարողացել որոշակի դառնալ։
 
Պետք է այս պարագայում ընդունել Փաշինյանի հանճարը, որ նրա պատենտավորված, զգացողությունից կուրացած զրպարտողները չէին կարող կանխատեսել։ Փաշինյանը «տեսավ», ատելության վրա հիմնված, որ քայքայել էր հայ ժողովրդի հոգին, վատ վերաբերմունքների պատճառով զոհաբերվելով երեք առաջին նախագահների կողմից, որ ոչ մի երկիր չէր կարող կառուցվել տևականորեն։ Դիտավորյալ կերպով որոշեց տեղադրել Հայստանը ոչ միայն իրավական պատվանդանի վրա, այլ նաև սիրո վրա հիմնված պատվանդանին։ Հայաստանի հայերի սերն իրար հանդեպ։ Հայաստանի հայերի և սփյուռքի հայերի հանդեպ սեր։ Հայերի սերը իրենց հողի և երկրի հանդեպ։ Այս փոխարկումը մնում է թավշյա հեղափոխության հիմնական առանցքը։ Եվ մնում է հավաստիացնել, եթե մարդիկ հետևում են ազգային այս նոր կարգուկանոնին, Հայաստանում մթնոլորտը, հեռու գտնվելով կործանարար լինելուց, իրական եղբայրության մթնոլորտ կդառնա։
 
Այն ինչ պակասում էր հայերին, Հավատքն էր։ Հույսը և Հավատը։ Ահա, վերադարձել են դրանք՝ մոգերի նման ողջունելու երկրի նոր ծնունդը։

 
You May Also Like
Read More

Բանակցել

Ռուբէն Յովակիմեան, Սեն Ռաֆայել, 15 Յունուար 2022 Կեանքը նման է հեծանիւի. միշտ պէտք է առաջանալ, որ հաւասարակշռութիւնը պահպանուի։ Էյնշտեյն…
Read More

«Գարեգին, հեռացի՛ր»

ՆՍՕՏՏ Արամ Ա. Կաթողիկոս, «Եկեղեցին կոչուած է ժողովուրդի կողքին ըլլալու, արտայայտիչը ժողովուրդի սպասումներուն»: «Քսան տարի ու՞ր էիր» «Աղանդաւորական…
Read More

ԵՂԵՐԵՐԳ

ԵՂԵՐԵՐԳ Ապրիլեան նահատակներուն Զարեհ Թօփալեան  22 Օգոստոս 2009   Քլամար Փարիզ  Առաւօտ մ՚էր ցօղապաճոյճ, Այսօրուան պէս խաղաղ, պայծառ,…
Read More